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Elections européennes : les places éligibles sont aussi rares que convoitées sur la liste des Républicains

Quand Arnaud Danjean devient eurodéputé en 2009, il n’est que l’un des vingt-neuf représentants de la droite française au Parlement européen. Après trois mandats, le spécialiste des questions militaires passe son tour et libère une place éligible, alors qu’ils ne sont plus que huit à siéger en 2024. Or, la liste conduite par François-Xavier Bellamy est estimée entre 7 % et 8 % dans les sondages pour les élections du 9 juin. De quoi se projeter de nouveau sur huit élus au maximum. Les sept autres eurodéputés sortants souhaitent, eux, poursuivre leur travail à Bruxelles et à Strasbourg.
Les places sont devenues encore plus rares après les désignations comme numéro deux et numéro trois de l’agricultrice Céline Imart et de l’ancien chef du renseignement militaire Christophe Gomart. Plusieurs jeunes députés demandent de « renouveler à mort » la suite de la liste. Nadine Morano et Brice Hortefeux sont dans leur viseur, vestiges, selon eux, d’un sarkozysme passé de mode à droite. Un temps menacé, la première semble bien placer pour figurer en quatrième position. La peur de la voir céder aux sirènes du Rassemblement national (RN), dont elle partage souvent le vocabulaire et les idées, aurait-elle pu jouer ? « Si elle voulait, elle aurait sa place chez nous, avance le député RN de Moselle Alexandre Loubet. Cela participerait au processus que l’on essaie d’enclencher qui est de dire que LR, c’est fini. »
Eric Ciotti a un temps réfléchi à faire descendre dans la liste la très médiatique eurodéputée, mais le président de LR connaît sa popularité auprès des militants. Le sort de Brice Hortefeux paraît plus incertain. Dans une liste forcément paritaire, l’ancien ministre fait face à une concurrence masculine plus exacerbée avec un autre sortant, Geoffroy Didier, le secrétaire général délégué des Républicains, Guilhem Carayon, les anciens députés Guillaume Larrivé et Julien Aubert, mais aussi un invité surprise, Patrick Dray.
Révélée par le média en ligne Politico, la présence possible en septième position du conseiller de Gérard Larcher fait s’étrangler en interne. Certains y voient un caprice du président du Sénat, d’autres jugent ce choix « assez incompréhensible », à l’image de Pierre-Henri Dumont. « Avec Céline Imart et Christophe Gomart, nous avons deux personnes de qualité mais déjà deux non-élus, constate le député du Pas-de-Calais. Avec Patrick Dray, cela représenterait presque un tiers des places éligibles. Ce n’est pas un très bon message envoyé au niveau de la représentativité interne du parti. » Le conseiller politique renforcerait aussi une teinte très francilienne de la liste avec François-Xavier Bellamy en tête, et Geoffroy Didier pressenti en numéro cinq.
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